Le cerveau d'un surdoué fonctionne plus vite qu'un cerveau normal

Les surdoués : bénédiction ou malédiction ?

S’il est bien une catégorie de personnes qui suscite tant la convoitise que la jalousie, ce sont ceux que l’on nomme surdoués ou enfants précoces. Alors que l’on pourrait croire que leur intelligence les conduit d’emblée sur une voie royale, il s’avère qu’ils sont plutôt sujets à une certaine forme de rejet, particulièrement marquée sur le vieux contient. Au final, que savons-nous de ces individus qui s’avèrent avant tout des personnalités différentes et parfois mal à l’aise dans le monde qui les entoure ?

Le cerveau d'un surdoué fonctionne plus vite qu'un cerveau normal

Le mythe de l’intelligence supérieure

Bien souvent, un amalgame assez malheureux est crée dès lors que l’on évoque les surdoués. Pour de nombreuses personnes qui ne peuvent saisir le concept autrement, être surdoué revient forcément à être « intelligent ». Il suffit que vous disiez cela à un surdoué et vous verrez bien sa réaction.

Car il faut tout d’abord comprendre qu’il n’existe pas une seule forme d’intelligence que l’on pourrait rattacher à un score obtenu à un concours ou, pire, aux notes obtenues en classe. Un surdoué voit sont intellect se développer à haut niveau sur plusieurs domaines tout en étant très faible ailleurs : ce n’est pas parce qu’il est surdoué que votre interlocuteur pourra vous réciter les tables de multiplication en allemand et autres attentes farfelues.

Cela étant dit, un individu surdoué est surtout capable d’une réflexion différente de celle d’une personne normale. Généralement, le flux d’informations est traité très rapidement et permet à l’individu de réfléchir non plus de manière séquentielle – comme c’est le cas pour la majorité des personnes – mais sous forme de réseau : il déploie alors toute une arborescence de pensée qui lui permet de trouver rapidement une solution à un problème.

Et c’est d’ailleurs là le grand problème de ceux qui se nomment parfois « zèbres » : confrontés à un monde qui privilégie un mode de pensée séquentiel, ils sont généralement frustrés et ont beaucoup de mal à s’intégrer dans la société, à commencer par l’école où il n’est pas rare que l’enfant se désintéresse du programme. Et n’allez pas croire qu’il le fait par dédain pour ce qui pourrait lui être « inférieur », c’est juste que le nivellement par le bas n’est pas adapté à son propre raisonnement.

De même, l’individu surdoué est soumis à une pression immense liée à sa propre intelligence mais également à la pression extérieure : on attend beaucoup de lui, parfois trop et il ne peut supporter cette pression mal à propos. Après tout, n’attribue-t-on pas à un certain Jésus la maxime « Heureux soient les simples d’esprit » ? C’est le paradoxe du zèbre qui doit faire avec une réflexion constante qui le harcèle d’interrogations et de doutes que beaucoup de ses voisins ont appris à éviter.

 

Les sentiments exacerbés des surdoués

Autre point qui lie bien des surdoués de par le monde, les zèbres se reconnaissent par une hypersensibilité émotionnelle. D’un côté, il est généralement doté d’une empathie folle qui lui fait ressentir les moindres émotions de son interlocuteur. De l’autre, il est lui-même sujet à de véritables montagnes russes de ce côté : extrêmement amoureux un instant, il peut éprouver de la haine pour son conjoint dans les secondes qui suivent, sans raison apparente.

C’est d’ailleurs l’une des malédictions que connaissent bien des zèbres puisque leur état réduit grandement leurs chances de rencontrer l’amour. Très sensibles, ils ne peuvent se résoudre à vivre la vie de couple trop souvent partagé par les gens « normaux » et cherchent à trouver une personnalité qui leur soit proche, pour le meilleur comme pour le pire.

Enfin, parlons un peu du sens de la justice que ressentent ces individus : habitués à chercher la vérité, quel qu’en soit le prix, ils ne supportent pas de vivre une injustice, qu’ils en soient la victime ou qu’ils constatent une telle situation chez un pair. Or, ces situations peuvent s’avérer nombreuses, en particulier dans une société qui met souvent en avant les manipulateurs, rendant la vie sociale de ces drôles d’animaux très complexe.

Reste alors la solution de la réunion entre individus surdoués. C’est ce que propose la Mensa, qui vise à réunir les personnes faisant partie des 2 % les plus élevées en termes de QI. Cette organisation internationale leur offre ainsi – après passage d’un test de QI – l’opportunité de croiser d’autres zèbres et d’échanger avec des individus capable de les comprendre.