Des taux au plus bas depuis l’après-guerre
Jusqu’où iront les taux des crédits immobiliers ? En juillet, ils sont descendus à un taux historiquement bas en France : 2,7% sur 15 ans. Non seulement ce faible taux étonne mais également sa durée. Ils n’avaient pas baissé aussi longtemps depuis soixante ans, quel que soit le marché, du neuf, de l’ancien et même des travaux de rénovation.
Si cette nouvelle a de quoi réjouir les ménages, elle est cependant à nuancer. Le coût réel du crédit ne peut être calculé qu’à condition d’évaluer l’évolution des prix. Comme l’inflation était faible en juillet (0.5%), le taux du crédit immobilier final revenait au même que celui de 2011, soit 2,2%. En 2011, les taux étaient plus hauts (4 %) mais l’inflation à 2,1 % les faisait baisser à 2,1%.
Peuvent-ils baisser encore ?
Difficilement. D’après les banquiers, les taux ont atteint cet été leur niveau plancher. Si les établissements bancaires ont tout intérêt à laisser leurs taux très bas pour favoriser la concurrence, une certaine stabilité devrait se mettre en place et se maintenir. Surtout que ce recul est en partie dû à la baisse du taux directeur de la BCE, décidé en juin, qui a agit sur les emprunts d’Etat et ricoché sur celui des crédits.
Mais tant que l’inflation n’augmente pas, le contexte devrait continuer à privilégier les emprunteurs. Aujourd’hui, le taux d’inflation européen est au plus bas. L’occasion de renégocier ses crédits, surtout ceux souscrits entre début 2011 et la mi-2012.
