Le kraken en action

La cryptozoologie, sur les traces des mythes

Lassé des chiens et des chats ? La cryptozoologie devrait donc vous intéresser au plus haut point. Cette science cherche à déterminer l’existence ou non d’animaux tantôt mythiques comme le monstre du Loch Ness, tantôt bien réels à l’image du calamar géant. Entre vrai et faux, des hommes et des femmes se lancent sur les traces d’étranges créatures avec parfois de bien étranges découvertes qui laissent songeur quant au monde dans lequel nous vivons.

 

Le kraken en action
Kraken ou calamar géant ?

De la légende à la réalité

Le point de départ de la cryptozoologie est toujours le témoignage de l’apparition d’un être vivant quel qu’il soit. On tend d’ailleurs à ne pas considérer comme faisant partie de cette science les animaux découverts par pur hasard. Ce témoignage peut prendre de nombreuses formes : un individu proclame avoir vu un étrange animal ou une légende semble tiré de véritables faits et voilà la traque lancée.

Un exemple assez courant d’une recherche menée avec succès est le cas du calamar géant. Cette étrange créature apparait très tôt dans l’imagerie scandinave sous le nom de kraken. Décrit comme un gigantesque poulpe capable d’attaquer et de couler un navire complet par la seule force de ses gigantesques tentacules, le kraken est vite considéré comme une légende : après tout, personne ne peut apporter une preuve de son existence.

Pourtant, au 19e siècle, à force de captures et de carcasses échouées, il fallait se rendre à l’évidence : si l’animal des légendes semble (bien qu’il faille encore déterminer ce point avec exactitude) exagéré à des fins de récit, il existe bien. Le calamar géant est reconnu comme une espèce à part entière mais le mystère plane toujours, faute de pouvoir étudier l’animal comme il se doit : quelle est la taille maximale qu’il peut atteindre ? Comment se comporte-il dans son milieu naturel ? Et surtout, existe-il animal plus gros et menaçant dans les profondeurs ?

Car bien souvent, la cryptozoologie inquiète un peu l’homme : si le calamar géant existe au même titre que le cœlacanthe (une espèce de poisson dont on sait qu’elle existait déjà au temps des dinosaures, exemple frappant de ce que l’on nomme taxon Lazare), n’est-il pas possible d’imaginer que certains fossiles aux dimensions impressionnantes peuplent encore les fonds marins ? Le monstre du Loch Ness est d’ailleurs souvent considéré comme un fossile vivant.

Un autre point intriguant qui pourrait bien répondre de la cryptozoologie, le bloop est un son repéré en 1997 et jamais attribué avec certitude. Si les dernières théories s’orientent vers un tremblement de glace sur la banquise, certains se prennent à imaginer un animal aux dimensions colossales restant à découvrir.

Finissons également ce point sur le fait que certaines légendes sont nées d’erreurs : quelques fossiles de créatures disparues auront laissé penser à l’existence de géants et de chimères. Pire encore, certains s’amusent de la crédulité de leurs pairs en fabriquant des faux qui auront marqué des régions entières : le jackalope (un lapin équipé de bois de cerfs) est ainsi entré dans le folklore US après que des petits plaisantins se soient amusés à créer un hybride.

 

Recherchés morts ou vifs : les énigmes de la cryptozoologie

Comme toute discipline scientifique, la cryptozoologie est particulièrement connue pour des mystères dont on ne peut déterminer réellement la véracité tant les témoignages semblent ancrés dans les cultures.

Exemple phare, le monstre du Loch Ness n’en finit plus de faire parler. Tout d’abord cité dans un mythe de 565 où saint Columba, un moins local, sauva un de des disciples de la bête, la créature semble disparaitre avant de revenir hanter les abords du loch au 20e siècle où des milliers de témoignages affluent depuis. Plus étonnant encore, quelques expéditions scientifiques furent mises en œuvre pour déterminer son existence : si certaines revinrent bredouille, d’autres annoncèrent avoir détecté d’énormes masses en mouvement par le sonar. Alors croyance populaire ou monstre marin ? Difficile d’en savoir plus.

L’autre star de la cryptozoologie aura rencontré, entres autres, un grand reporter de BD : Tintin. Car au Tibet, la légende dit qu’un être humanoïde, semblable à un grand singe, hante les sommets de l’Himalaya : le Yéti. Là encore, les témoignages abondent provenant, d’une part, des locaux chez qui la légende semble ancrée, d’autre part par les aventuriers qui le cherchent sans relâche. Entre le yéti et son cousin le Big Foot, qui sait si une part de vrai ne se cache pas ?