Destination Madagascar : à la découverte des Mikea, cette ethnie mystérieuse

En dehors de la faune et de la flore, Madagascar a su préserver d’autres attractions à la fois culturelles et touristiques. Cette fois-ci, la grande île incite ses visiteurs à découvrir une de ses ethnies dont les Mikea. Un peuple minoritaire vivant en pleine forêt et développant, dans des conditions naturelles, sa propre culture.

Un groupe peu connu

Même au niveau local, les Mikea demeurent jusqu’à ce jour une peuplade très peu connue. Certains l’assimilent aux premiers habitants de l’île, tandis que certains parlent de Vazimba voire même des Pygmées. Les Mikea constituent en fait une sous-ethnie malgache, forestière et nomade, vivant essentiellement de cueillette et de chasse. Ils ont même, selon les études génétiques, les mêmes origines que le reste des Malgaches. Ces gens de la forêt dérivent des agriculteurs austronésiens de Taïwan et des éleveurs bantous du Cameroun.

 

 

Zone à très faibles ressources d’eau

Les Mikea vivent dans une forêt d’épineux au Sud-ouest de Madagascar, notamment au nord de Tuléar. Cerné par la mer et la route nationale N°9, ce lieu de vie des Mikea s’étend sur une superficie de 3 500 km. La région connait un climat aride ne présentant qu’une très courte durée de saison de pluie. C’est là justement que réside le mystère des Mikea. En fait, cette zone ne possède ni mare ni puits. Il n’existe aucune source d’eau pourtant, la peuplade s’adapte très bien au fait. Les Mikea peuvent se priver d’eau pendant des semaines.

Babo, le tubercule de survie des Mikea

Le sud-ouest de Madagascar constitue la zone la plus aride de tout le pays. Ainsi, l’eau y est rare, inexistante même dans certaines localités. Afin de pallier ce manque en ressources d’eau, les Mikea ont recours à une plante nommée Babo, une sorte de tubercule extrayant du jus en râpant sa chair. Le jus s’obtient à l’aide d’une simple coquille d’escargot ou d’une petite râpe. Une fois râpé, le babo est filtré avec un tissu puis pressé afin d’extraire son jus. Ce dernier s’utilisant dans les diverses préparations culinaires. La chair du babo se consomme également. Il se mange cru (plus hydraté), grillé au feu ou cuit sous la cendre.

 

https://www.youtube.com/watch?v=PazZ4OfvzLY